L’oncologie interventionnelle est une spécialité d’imagerie médicale regroupant plusieurs procédures réalisées pour traiter les personnes atteintes de cancer en utilisant des techniques percutanées et des techniques endovasculaires.
Les radiologues interventionnels utilisent des techniques d’imagerie guidée, telles que l’échographie, la tomodensitométrie (CT) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM), pour accéder aux tumeurs à l’intérieur du corps sans chirurgie ouverte. Ensuite, ils utilisent des procédures mini-invasives pour traiter les tumeurs, telles que l’ablation par radiofréquence, l’embolisation ou le drainage, tout en minimisant les dommages aux tissus sains environnants. L’oncologie interventionnelle vise à réduire les symptômes liés au cancer, à ralentir la croissance tumorale et à améliorer la qualité de vie des patients.
En outre, il existe aussi des traitements de support du cancer, tels que la pose de dispositifs pour la chimiothérapie intraveineuse, la gestion de l’alimentation entérale et le traitement des fractures osseuses liées aux métastases.
Notre centre dispose d’une salle dédiée à l’imagerie interventionnelle oncologique, équipée d’un appareil de radiographie (« arceau »), d’un échographe et d’un scanner interventionnel, permettant d’effectuer la plupart des procédures.
L’imagerie interventionnelle oncologique : Pour quelles raisons recourir à ce traitement ?
Les techniques de guidage et de traitement ont considérablement progressé au cours des vingt dernières années.
Les thérapies mini-invasives (par des approches percutanées ou endovasculaires) permettent la réalisation de traitements loco-régionaux ciblés sur l’organe malade, tout en préservant les organes sains. Ces traitements peuvent être réalisés seuls ou en complément de la chirurgie, de la radiothérapie ou de la chimiothérapie.
L’objectif est d’atteindre des taux de succès thérapeutiques comparables à ceux de la chirurgie, tout en réduisant la douleur post-intervention, les cicatrices, la durée d’hospitalisation et les complications.
Quelles sont les différentes techniques de la radiologie interventionnelle oncologique ?
Techniques percutanées par hyperthermie :
La radiofréquence (utilisée chez Olympe Imagerie) consiste à chauffer les cellules tumorales en introduisant une aiguille reliée à un générateur d’ondes de radiofréquence dans la tumeur, provoquant leur destruction. La tumeur régresse progressivement jusqu’à disparaître car les cellules tumorales ne sont plus viables. Cette technique est complémentaire à la chirurgie et doit être discutée au cas par cas lors de réunions multidisciplinaires. Elle est particulièrement efficace pour les petites tumeurs (moins de 30 mm), peu nombreuses (idéalement moins de 4), situées dans des organes tels que le rein, le foie et le poumon.
Sinon, il existe la technique des micro-ondes, qui vont chauffer et détruire les tissus cancéreux. Pendant la procédure, un radiologue interventionnel guide une sonde à micro-ondes vers la tumeur à l’aide de l’imagerie médicale, comme l’échographie ou la tomodensitométrie (CT).
Techniques percutanées par cryothérapie :
Cette technique utilise le froid pour détruire les tissus cancéreux. Le radiologue interventionnel guide des sondes spéciales vers la tumeur à l’aide de l’imagerie médicale, telles que l’échographie ou la tomodensitométrie (CT). Une fois positionnées, les sondes refroidissent le tissu cancéreux à des températures très basses, ce qui entraîne la formation de cristaux de glace à l’intérieur des cellules tumorales et finalement leur destruction.
Traitements endovasculaires : introduction d’un cathéter dans une veine ou artère, avec l’aide de l’imagerie médicale, qui distribue un traitement spécifique dans le but de la boucher
La chimioembolisation est une technique de radiologie interventionnelle qui implique l’insertion d’un cathéter dans une ou plusieurs artères du foie, généralement par un abord artériel fémoral à l’aine droite. Cela permet d’administrer de la chimiothérapie de manière ciblée aux nodules du foie, associée à une embolisation complémentaire.
L’objectif est de réaliser un traitement locorégional pour éviter l’administration de chimiothérapie intraveineuse qui se propage à travers tout le corps.
Le drainage biliaire est une technique qui vise à éviter la stagnation de calculs ou d’une tumeur en évacuant la bile du corps du patient ou en la redirigeant vers le tube digestif. La bile est produite par le foie, stockée dans la vésicule biliaire et libérée dans le tube digestif pendant la digestion. Cependant, si les conduits ou canaux biliaires sont obstrués (par exemple par des calculs biliaires ou une tumeur du pancréas), la bile peut stagner dans le foie et entraîner une jaunisse (ictère) lorsqu’elle passe dans la circulation sanguine. Ainsi, cette procédure peut être réalisée de manière endoscopique par des gastro-entérologues ou de manière percutanée par des radiologues, comme c’est le cas à Olympe Imagerie. Elle se déroule sous anesthésie générale et implique la ponction des voies biliaires sous contrôle radiographique et échographique, suivie de l’insertion de drains et/ou de prothèses pour rétablir un trajet biliaire anatomiquement correct entre le foie et le tube digestif. Dans certains cas, comme les calculs ou les rétrécissements post-opératoires, la cause de l’obstruction peut être traitée simultanément. Cependant, dans d’autres cas, un traitement complémentaire peut être nécessaire, par exemple en cas de cancer du pancréas.
Déroulement d’une procédure de radiologie interventionnelle en oncologie
Les décisions concernant les traitements radiologiques contre le cancer à Olympe Imagerie sont prises lors de réunions multidisciplinaires regroupant des oncologues, des radiothérapeutes, des radiologues, des radiologues interventionnels, des médecins nucléaires, des anatomopathologistes, des spécialistes d’organes (tels que des pneumologues, des gastro-entérologues) et des chirurgiens (comme des urologues ou des chirurgiens digestifs).
Le traitement personnalisé est déterminé en se basant sur des critères cliniques, biologiques et d’imagerie, adaptés à chaque cas et conformes aux recommandations des sociétés savantes.
Si un traitement radiologique est décidé, le patient est vu en consultation de radiologie interventionnelle, éventuellement avec une consultation d’anesthésie si l’intervention est prévue sous anesthésie générale. Dans la plupart des cas, le radiologue consultant sera celui qui traitera le patient. Parfois, deux radiologues travaillent ensemble pour planifier et réaliser l’intervention.
Le patient sera ensuite hospitalisé à l’hôpital pour une durée de surveillance allant de 4 heures à 4 jours. Le suivi est assuré conjointement par l’oncologue, le médecin référent et le radiologue interventionnel.
Les examens d’imagerie de suivi sont idéalement réalisés dans le même centre pour permettre une comparaison entre les différents examens de surveillance.
