Injection de PRP guidée par l’imagerie

Le plasma sanguin est le composant liquide du sang dans lequel toutes les cellules sanguines se retrouvent en suspension. Les plaquettes sont des fragments de cellules produites par la moelle osseuse, en suspension dans le sang et contenant de nombreuses granulations. Ces dernières permettent notamment la cicatrisation tissulaire.

L’injection de PRP est un traitement local réalisé en deux étapes :

• La première étape est le recueil du PRP par une prise de sang classique, avec centrifugation du prélèvement sanguin permettant le recueil du surnageant riche en plaquettes.
• La deuxième étape est l’injection locale guidée par l’imagerie du PRP, soit avec un guidage échographique (pour les tendons et les ligaments notamment) ou un guidage radioscopique (pour les articulations).

Voici les principales indications à la réalisation de ce type d’examen :

• Les tendinopathies fissuraires (tendon d’Achille de la cheville, tendons épicondyliens du coude, etc.) et l’aponévropathie plantaire superficielle fissuraire du pied.
• L’arthrose douloureuse débutante en traitement local de première ou de deuxième intention, après prescription spécialisée.
• Les lésions musculaires couplées si nécessaire à l’aspiration d’un hématome.

Le traitement par PRP repose sur une action en 3 phases : inflammation des tissus initiée par les plaquettes, prolifération cellulaire et matricielle puis remodelage et cicatrisation des tissus. Son intérêt est donc de permettre une réparation/cicatrisation de certains tissus lésés, notamment les tendons et les cartilages. Dans l’arthrose débutante, en particulier celle du genou, le PRP permet d’après les dernières études scientifiques de stimuler la réparation du cartilage et de diminuer l’inflammation synoviale.

De plus, le PRP étant autologue (on injecte au patient ses propres cellules), il n’y a pas de risque allergique contrairement aux autres médicaments utilisés pour les infiltrations.

Le procédé consiste en un prélèvement sanguin initial puis à une centrifugation du prélèvement afin de séparer les constituants sanguins et de ne garder que le plasma riche en plaquettes prêt pour être injecté localement.

Afin de s’assurer d’être positionné au bon endroit (proche de la lésion tendineuse ou cartilagineuse), l’injection se fait sous contrôle de l’imagerie, soit par voie échographique (tendon), soit par voie radiologique (articulation).

Après la réalisation d’une injection de PRP, un repos de la zone est conseillé pour une durée minimale de 48 heures, au mieux une semaine.

La reprise d’une activité sportive ne doit pas être trop précoce, afin de laisser du temps au processus de cicatrisation enclenché par le PRP injecté.