Tout ce que vous devez savoir sur la mammographie : Détection précoce et prévention du cancer du sein

Publié le 16 février 2025 .

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Dans un monde où la santé des femmes est au cœur des préoccupations, la mammographie se présente comme un outil essentiel pour la détection précoce du cancer du sein. Cet examen, souvent perçu avec une certaine appréhension, revêt une importance capitale pour prévenir la maladie et garantir une prise en charge rapide. Avec près d’une femme sur huit touchée par le cancer du sein au cours de sa vie, comprendre l’importance de la mammographie devient chaque jour plus essentiel. Dans cet article, nous vous proposons de plonger au cœur de cet examen, d’explorer son fonctionnement, ses avantages, et ce que vous devez savoir pour optimiser votre santé. Ensemble, éclairons la voie vers une prévention efficace et un avenir où le cancer du sein est détecté à un stade précoce, offrant de meilleures chances de guérison. Préparez-vous à découvrir tout ce qu’il faut savoir sur la mammographie, outil incontournable dans la lutte contre cette maladie.

Qu’est-ce que la mammographie ?

La mammographie est un examen radiographique des seins, essentiel dans la détection précoce du cancer du sein. Utilisant des rayons X à faible dose, cet examen permet de visualiser l’intérieur des tissus mammaires afin de repérer d’éventuelles anomalies ou tumeurs. La précision de la mammographie en fait un outil indispensable dans le dépistage du cancer du sein, surtout chez les femmes asymptomatiques, c’est-à-dire celles qui ne présentent aucun signe de la maladie.
L’objectif principal de la mammographie est de détecter des lésions ou des masses qui peuvent être trop petites pour être palpées lors d’un examen clinique traditionnel. En identifiant ces anomalies à un stade précoce, la mammographie augmente considérablement les chances de réussite des traitements, offrant ainsi un pronostic meilleur aux patientes. C’est pourquoi de nombreuses organisations de santé recommandent des mammographies régulières pour les femmes, particulièrement à partir de l’âge de 40 ans en population générale (recommandation des autorités de santé britanniques et américaines); en France les autorités recommandent la réalisation de mammographies de dépistage dès 50 ans en population générale et dès 40 ans en “population ciblée”.
Il existe deux types principaux de mammographies : la mammographie de dépistage et la mammographie diagnostique. La première est réalisée chez les femmes sans symptômes pour détecter d’éventuelles anomalies, tandis que la seconde est utilisée pour examiner plus en détail les seins lorsqu’une anomalie a été détectée, soit par une mammographie de dépistage, soit par un examen clinique.

Importance de la détection précoce du cancer du sein

La détection précoce du cancer du sein est cruciale car elle augmente les chances de survie et réduit la gravité des traitements nécessaires. Lorsqu’un cancer du sein est détecté tôt, il est souvent à un stade où il est plus facile à traiter et les options de traitement sont moins invasives. Par exemple, une tumeur détectée à un stade précoce peut être traitée par une chirurgie conservatrice du sein, évitant parfois la mastectomie.
En outre, la détection précoce permet également d’éviter la propagation du cancer à d’autres parties du corps. Le cancer du sein, s’il n’est pas traité, peut se propager aux ganglions lymphatiques et à d’autres organes, rendant le traitement beaucoup plus complexe et diminuant les chances de guérison. Les statistiques montrent que les taux de survie sont nettement plus élevées lorsque le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, soulignant l’importance de dépistages réguliers.

Enfin, la détection précoce du cancer du sein joue un rôle important dans la réduction des coûts de soins de santé. Les traitements pour les stades avancés du cancer sont souvent plus coûteux et peuvent impliquer des thérapies longues, lourdes et onéreuses comme la chimiothérapie, la radiothérapie, et des interventions chirurgicales majeures. En dépistant et en traitant le cancer à un stade précoce, non seulement la vie des patientes est améliorée, mais les systèmes de santé peuvent également bénéficier d’une réduction des coûts associés aux traitements complexes.

Comment fonctionne la mammographie ?

La mammographie utilise des rayons X pour créer des images détaillées des seins. Lors de l’examen, chaque sein est placé sur une plateforme et comprimé avec une palette en plastique transparent pour étaler le tissu mammaire. Cette compression est essentielle car elle permet de réduire l’épaisseur du sein, minimisant ainsi l’exposition aux rayons X et améliorant la clarté des images. Cette étape peut être inconfortable, mais elle ne dure généralement que quelques secondes.
Les images obtenues sont ensuite analysées par un radiologue spécialisé. Le radiologue recherche des anomalies telles que des masses, des calcifications ou des distorsions dans le tissu mammaire. Les masses peuvent être bénignes (non cancéreuses) ou malignes (cancéreuses). Les microcalcifications sont elles aussi parfois bénignes, parfois malignes (et dans ce cas souvent associées à des cancers précoces).
La technologie de la mammographie a considérablement évolué au cours des dernières décennies. Les mammographies numériques, par exemple, offrent une meilleure qualité d’image et une analyse plus précise que les anciennes technologies analogiques. De plus, la tomosynthèse, également connue sous le nom de mammographie 3D, permet de créer des images en trois dimensions des seins, améliorant encore la détection des anomalies, surtout chez les femmes avec des seins denses.

Les différents types de mammographies

Il existe principalement deux types de mammographies : la mammographie de dépistage et la mammographie diagnostique. La mammographie de dépistage est effectuée chez des femmes asymptomatiques pour détecter des signes précoces de cancer du sein. Elle est généralement recommandée pour les femmes à partir de 50 ans en France en population générale ou 40 ans de façon ciblée, voire plus tôt pour celles qui présentent des facteurs de risque élevés. Ce type de mammographie est essentiel pour identifier les cancers avant même l’apparition des symptômes.
La mammographie diagnostique, quant à elle, est effectuée lorsque des symptômes ou des anomalies ont été détectés, soit lors d’une mammographie de dépistage, soit par un examen physique. Elle implique généralement des vues supplémentaires des seins pour examiner plus en détail les régions suspectes. Ce type de mammographie peut également être utilisé pour surveiller les changements dans le sein qui ont été détectés lors de précédentes mammographies.
Il existe également des variations technologiques dans les mammographies. La mammographie numérique, par exemple, utilise des capteurs électroniques pour convertir les rayons X en images numériques, offrant une meilleure qualité d’image et une analyse plus détaillée. La tomosynthèse, ou mammographie 3D, crée des images tridimensionnelles des seins, permettant une meilleure visualisation des structures internes et une détection plus précise des anomalies, particulièrement chez les femmes avec des seins denses.

Qui devrait passer une mammographie et à quelle fréquence ?

La fréquence des mammographies dépend de plusieurs facteurs, notamment l’âge, les antécédents familiaux de cancer du sein, et la présence d’autres facteurs de risque.
En France, à l’heure actuelle, un dépistage organisé par mammographie tous les 2 ans de 50 à 74 ans est organisé et pris en charge par la sécurité sociale. Un dépistage dit “orienté” à partir de l’âge de 40 ans peut être proposé de façon individuelle par les médecins traitants ou les gynécologues même en l’absence de symptômes ou de facteurs de risque familiaux, en raison de la présence d’un second pic de fréquence du cancer du sein entre 40 ans et 50 ans. Dans d’autres pays, en particulier aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, les autorités de santé préconisent la réalisation de mammographies de dépistage de façon systématique (et non orientée) à toutes les femmes dès l’âge de 40 ans.
Les femmes de plus de 75 ans devraient discuter avec leur médecin pour déterminer la nécessité de continuer les mammographies, en fonction de leur état de santé général et de leur espérance de vie.
BIen entendu, en cas de modification de l’aspect du sein ou d’apparition de symptômes particuliers dans l’intervalle entre deux mammographies de dépistage, la patiente est invitée à se rapprocher immédiatement de son médecin pour éventuellement répéter plus tôt l’examen.
Les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ou des mutations génétiques telles que BRCA1 ou BRCA2 peuvent nécessiter des dépistages plus fréquents et commencer plus tôt. Il est essentiel que toutes les femmes discutent avec leur médecin de leur risque individuel et des recommandations de dépistage appropriées.

Les avantages et les limites de la mammographie

La mammographie offre de nombreux avantages, notamment la détection précoce du cancer du sein, ce qui peut sauver des vies. En identifiant les anomalies avant qu’elles ne deviennent palpables, la mammographie permet un traitement précoce et moins invasif, améliorant les chances de guérison. De plus, la mammographie est une procédure relativement rapide et non invasive, ce qui en fait un outil pratique pour le dépistage de masse.
Cependant, comme tout examen, la mammographie présente également des limites. L’un de ses principaux inconvénients est le risque de faux positifs, où des anomalies non cancéreuses sont interprétées comme suspectes, nécessitant des tests supplémentaires et causant une anxiété inutile. À l’inverse, les faux négatifs peuvent survenir lorsque la mammographie ne détecte pas un cancer existant, offrant un faux sentiment de sécurité.
En outre, l’efficacité de la mammographie peut être réduite chez les femmes ayant des seins denses, car le tissu dense peut masquer les anomalies. C’est pourquoi des techniques supplémentaires, comme l’échographie ou la tomosynthèse, peuvent être recommandées pour ces patientes. Malgré ces limites, la mammographie reste un outil essentiel dans la lutte contre le cancer du sein, et son utilisation appropriée en combinaison avec d’autres méthodes de dépistage peut maximiser ses bénéfices.

Ce à quoi s’attendre lors d’un examen de mammographie

Lors d’une mammographie, il est normal de ressentir une certaine appréhension, surtout si c’est votre première fois. Savoir à quoi s’attendre peut aider à atténuer cette anxiété. Tout d’abord, il est important de ne pas utiliser de déodorant, de poudre ou de lotion sous les bras ou sur les seins le jour de l’examen, car ces produits peuvent apparaître sur les images et compliquer l’interprétation. Il est recommandé de réaliser l’examen en première partie de cycle menstruel pour éviter le risque de grossesse et en raison d’une moindre tension mammaire rendant l’examen moins douloureux.
À votre arrivée, vous serez invitée à retirer vos vêtements du haut du corps et à porter une blouse fournie par la clinique. L’examen lui-même implique la compression des seins entre deux plaques pour obtenir des images claires. Bien que la compression puisse être inconfortable, elle est généralement brève, chaque image prenant seulement quelques secondes. Le technicien peut repositionner votre sein plusieurs fois pour obtenir des vues sous différents angles.
Après l’examen, les images seront immédiatement examinées par un radiologue qui par la suite vous examinera et décidera, en fonction, de réaliser ou non d’autres examens, en particulier une éventuelle échographie si les seins sont denses et moins bien visualisés en mammographie que des seins plus graisseux bien traversés par les rayons X, ou s’il y a une image détectée en mammographie qu’il faut mieux préciser par l’échographie. Si des anomalies sont détectées, des tests supplémentaires, tels qu’une biopsie, peuvent être recommandés. Dans le cadre des mammographies réalisées dans le cadre de la campagne de dépistage nationale, les clichés normaux de la mammographie sont envoyés à un second lecteur pour une double lecture et vous recevrez généralement les résultats dans un délai de quelques semaines.
Se préparer mentalement et savoir à quoi s’attendre peut rendre l’expérience de la mammographie plus supportable et moins stressante.
Un dernier message important : s’il ne s’agit pas de votre première mammographie, pensez à amener si possible les clichés de votre examen précédent pour que le radiologue puisse comparer les images et détecter des changements subtils de la trame du sein.

Les mythes courants sur la mammographie

Malgré les avantages bien documentés de la mammographie, il existe de nombreux mythes et idées fausses qui peuvent dissuader certaines femmes de se faire dépister. L’un des mythes les plus courants est que la mammographie est extrêmement douloureuse. En réalité, bien que l’examen puisse être inconfortable en raison de la compression des seins, la douleur est généralement légère et de courte durée.
Un autre mythe est que la mammographie expose les femmes à des niveaux dangereux de radiation. En fait, la dose de radiation utilisée lors d’une mammographie est très faible et les bénéfices du dépistage l’emportent largement sur les risques potentiels. De plus, les avancées technologiques ont permis de réduire encore plus l’exposition aux rayons X, rendant l’examen encore plus sûr.
Il est également courant de croire que seules les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein doivent se faire dépister. En réalité, la plupart des femmes diagnostiquées avec un cancer du sein n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie. Par conséquent, toutes les femmes, indépendamment de leurs antécédents familiaux, devraient suivre les recommandations de dépistage appropriées à leur âge et à leur risque individuel.

Alternatives à la mammographie pour le dépistage du cancer du sein

Bien que la mammographie soit le principal outil de dépistage du cancer du sein, il existe d’autres méthodes qui peuvent être utilisées en complément ou en alternative, selon les besoins individuels et les caractéristiques des patientes. L’échographie mammaire, par exemple, est souvent utilisée pour examiner les seins denses ou pour évaluer des anomalies détectées par mammographie. Cette méthode utilise des ondes sonores pour créer des images des tissus mammaires, sans exposition aux radiations.
L’IRM (imagerie par résonance magnétique) est une autre alternative, particulièrement utile pour les femmes à haut risque de cancer du sein, telles que celles avec des mutations génétiques BRCA1 ou BRCA2. L’IRM utilise des champs magnétiques et des ondes radio pour produire des images détaillées des seins. Elle est très sensible et peut détecter des cancers extrêmement précoces qui pourraient être manqués par la mammographie, mais elle est également plus coûteuse et peut avoir un taux plus élevé de faux positifs.
Enfin, les chercheurs explorent de nouvelles techniques de dépistage, telles que la tomosynthèse (mammographie 3D) et la mammographie par contraste, qui offrent des images plus détaillées et peuvent améliorer la détection des cancers, en particulier chez les femmes avec des seins denses. Alors que ces technologies sont prometteuses, elles ne sont pas encore largement disponibles et nécessitent davantage de recherche pour confirmer leur efficacité et leur coût-efficacité.

Conclusion et recommandations pour les patientes

En conclusion, la mammographie est un outil essentiel dans la détection précoce et la prévention du cancer du sein. Malgré certaines limites, ses avantages l’emportent largement, en offrant des chances accrues de guérison et en permettant des traitements moins invasifs. Il est crucial pour chaque femme de comprendre l’importance de la mammographie, de connaître ses propres risques, et de suivre les recommandations de dépistage adaptées à son profil.
Il est également important de se rappeler que la mammographie fait partie d’une stratégie de prévention plus large, qui inclut un mode de vie sain, une surveillance régulière des seins, et des consultations médicales fréquentes. Les femmes doivent discuter avec leur médecin de leurs risques individuels et des meilleures options de dépistage à leur disposition, incluant éventuellement des alternatives comme l’échographie ou l’IRM.
Enfin, éduquer les femmes sur les faits et dissiper les mythes autour de la mammographie est crucial pour augmenter le taux de dépistage et sauver des vies. En s’informant et en prenant des mesures proactives pour leur santé, les femmes peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre le cancer du sein. La mammographie, bien qu’elle ne soit qu’un outil parmi d’autres, reste un élément central de cette bataille, promettant un avenir où le cancer du sein est détecté tôt et traité efficacement.

Article rédigé par Olympe imagerie

Olympe imagerie est un groupement de radiologues associés indépendants exerçant sur plusieurs sites franciliens à Antony, Massy et Dourdan.