L’embolisation est un acte de radiologie interventionnelle vasculaire consistant à boucher un vaisseau sanguin, artère ou veine.
Embolisation
L’embolisation est un geste de radiologie interventionnelle consistant à boucher un vaisseau sanguin, artère ou veine. Après navigation vasculaire guidée par l’image, une embolisation est réalisée à l’aide d’un matériel d’embolisation (gel, colle, coïls, plugs). Plusieurs types d’embolisation existent en fonction de la pathologie à traiter.
Qu’est-ce qu’une embolisation en radiologie interventionnelle ?
Les embolisations pratiquées à Olympe Imagerie
Les embolisations programmées réalisées sur les sites d’Olympe Imagerie sont les embolisations de varicocèles, les embolisations des fibromes utérins (ou myomes), les embolisations d’adénomyose utérine, les embolisations de prostate et les embolisations artérielles dans la maladie hémorroïdaire. D’autres parties du corps (rein, fistule artério-veineuse pour la dialyse) peuvent également être concernées.
Embolisation de fibromes utérins
L’embolisation de fibromes (ou myomes) utérins, ainsi que l’embolisation de l’adénomyose utérine, est un geste qui consiste à obstruer les artères utérines droite et gauche qui nourrissent les fibromes ou l’adénomyose. Cette dévascularisation a pour objectif de traiter les signes et les symptômes générés par les fibromes, à savoir les saignements abondants pendant les règles (ménorragies) ou en dehors des règles (métrorrragies), ainsi que les douleurs pelviennes causées par certains fibromes volumineux.
Une consultation de radiologie interventionnelle est réalisée avec le médecin en amont de l’intervention, afin de discuter de l’indication, du déroulement de la procédure, des complications éventuelles et de la surveillance après l’intervention. Une IRM pelvienne avec injection est nécessaire à la programmation de l’embolisation, afin de dénombrer, mesurer et localiser les différents myomes utérins. En effet, les myomes sous-séreux pédiculés sont des indications préférentielles de traitement chirurgical en raison de leur caractère exophytique.
L’embolisation utérine est réalisée au décours d’une courte hospitalisation d’une nuit. Elle est réalisée sous anesthésie locale du point de ponction situé dans l’aine droite.
L’hospitalisation courte permet de surveiller et prévenir les complications éventuelles et de contrôler la douleur post-embolisation.
Le risque principal de cette embolisation, bien que rare, est l’hématome au point de ponction artérielle. C’est pour cette raison qu’un pansement compressif est confectionné en fin d’intervention et qu’un repos au lit pendant 24 heures est programmé.
Les douleurs pelviennes après l’intervention peuvent durer entre 24 et 48 heures. Elles sont contrôlées par des traitements anti-douleurs puissants pouvant aller jusqu’aux dérivés morphiniques lorsque cela est nécessaire.
Il existe également un risque théorique rare d’infection de l’endomètre environ 3 semaines après l’intervention, traitée par antibiotiques.
L’intervention dure entre 45 minutes et une heure et demie, en fonction du nombre et de la taille des fibromes, ainsi que de la difficulté à naviguer dans les artères utérines.
Après le retour à domicile, une période de repos est préconisée afin d’éviter tout effort d’hyperpression abdominale (port de charges lourdes, sports, relations sexuelles).
En plus de la surveillance clinique (résolution des saignements et de la douleur pelvienne), une IRM pelvienne de contrôle sera réalisée à 3 mois, 6 mois puis 12 mois de l’intervention pour vérifier l’efficacité du traitement (dévascularisation et diminution de taille progressive des fibromes).
Embolisation de varicocèle
Une varicocèle est une dilatation du réseau veineux pampiniforme situé autour du testicule. Elle peut occasionner une gêne ou une pesanteur testiculaire et dans de rares cas être responsable d’une infertilité d’origine masculine. L’embolisation de varicocèle permet le traitement de ce réseau variqueux. Il s’agit alors de boucher la ou les veines responsables de l’alimentation sanguine de la varicocèle.
Au décours d’une hospitalisation de quelques heures en ambulatoire, cette intervention est réalisée sous anesthésie locale au bloc opératoire de radiologie interventionnelle, le patient étant allongé sur le dos. Il consiste en l’introduction de matériel d’embolisation dans les veines dilatées sous contrôle radioscopique, en passant par une veine du pli de l’aine droite. L’intervention peut durer entre 45 minutes et une heure et demie, en fonction du nombre de veines à occlure. Une consultation de radiologie interventionnelle est réalisée avec le médecin en amont de l’intervention, afin de discuter de l’indication, du déroulement de la procédure, des complications éventuelles et de la surveillance après l’intervention.
Le risque principal, bien que très rare, est l’hématome au point de ponction. C’est pour cette raison qu’un pansement semi-compressif est confectionné en fin d’intervention et qu’il est nécessaire d’observer un repos strict au lit de 4 heures après l’intervention en ambulatoire.
Après l’embolisation, le patient doit observer une période de repos à son domicile, en évitant tout effort d’hyperpression abdominale (port de charges lourdes, sports, relations sexuelles).
Un écho-Doppler de contrôle sera réalisé à 3 mois pour vérifier l’efficacité du traitement. En cas d’hypofertilité, un contrôle du spermogramme sera également réalisé au bout de 3 mois.
Embolisation de prostate
L’adénome de prostate est une hypertrophie bénigne de la glande prostatique fréquente chez l’homme âgé de plus de 50 ans.
Les symptômes possibles liés à l’adénome de prostate sont : un besoin fréquent / urgent d’uriner, des douleurs à la miction, une sensation de ne pas avoir entièrement vidé sa vessie, la nécessité de forcer pour uriner et/ou des fuites urinaires.
Il existe trois familles de traitement de l’adénome de prostate :
- Le traitement médicamenteux, avec une efficacité modérée et transitoire.
- Le traitement chirurgical, qui consiste en une résection partielle de l’adénome. Il s’agit d’un traitement efficace avec cependant un risque d’éjaculation rétrograde.
- L’embolisation artérielle de prostate en radiologie interventionnelle. Il s’agit d’une alternative à la chirurgie permettant de traiter les adénomes de façon mini-invasive en bouchant les artères prostatiques qui alimente la prostate hypertrophiée.
Avant l’embolisation prostatique, un bilan exhaustif est réalisé, comprenant un questionnaire fonctionnel de qualité de vie (IPSS), la recherche d’un résidu vésical après la miction, le dosage du taux de PSA et la réalisation d’une IRM prostatique. Tous ces éléments seront ensuite analysés par le radiologue interventionnel au décours d’une consultation spécialisée.
L’embolisation de prostate est une intervention réalisée au bloc opératoire de radiologie interventionnelle et nécessite une courte hospitalisation d’une nuit. L’hospitalisation débute le matin du geste, avec la mise en place d’une perfusion veineuse. L’intervention, réalisée sous anesthésie locale, a une durée moyenne de 90 minutes. Elle consiste en une navigation dans les artères prostatiques gauche et droite avec un petit cathéter souple. Lorsqu’une artère prostatique est identifiée puis atteinte, elle est obstruée par de petites billes calibrées de quelques microns.
Après l’embolisation, un traitement antalgique est prescrit et une visite de contrôle du médecin radiologue est réalisée, notamment pour la surveillance du point de ponction.
En moyenne, un arrêt de travail de 7 à 10 jours est nécessaire. A distance de l’intervention, une consultation de contrôle avec IRM prostatique et dosage du PSA est réalisée à 3 mois.
Selon les études cliniques réalisées, le taux de succès clinique moyen était à court terme (<1 an) de 88 % et à moyen terme (2-5 ans) de 85 %. Les avantages du traitement par embolisation sont l’absence d’éjaculation rétrograde post-intervention, la limitation des séquelles sexuelles (troubles érectiles), la limitation du risque d’incontinence urinaire et l’absence de cicatrice. Ces éléments sont développés lors de la consultation dédiée.
Embolisation artérielle en cas de maladie hémorroïdaire
La pathologie hémorroïdaire interne est définie par une hypertrophie des plexus vasculaires hémorroïdaires, à l’origine de saignements chroniques parfois invalidants dans la vie quotidienne.
L’embolisation artérielle dans la maladie hémorroïdaire est un geste qui consiste à obstruer les branches artérielles provenant des artères rectales supérieures, afin de diminuer la pression et l’hyperdébit artériel hémorroïdaire.
Une consultation de radiologie interventionnelle est réalisée avec le médecin en amont de l’intervention, afin de discuter de l’indication, du déroulement de la procédure, des complications éventuelles et de la surveillance après l’intervention.
Un angioscanner abdomino-pelvien permet de visualiser l’origine de l’artère mésentérique inférieure et de ses branches, afin de planifier l’intervention.
L’embolisation des artères rectales supérieures est réalisée au décours d’une courte hospitalisation d’une nuit. Elle est réalisée sous anesthésie locale du point de ponction situé dans l’aine droite.
L’embolisation par micro-coils est la technique de référence, à condition d’occlure tous les vaisseaux se dirigeant vers la lésion. L’objectif étant de positionner les coils le plus distalement possible, au contact des plexus hémorroïdaires, afin d’empêcher les reprises en charges rectales moyennes. L’intervention dure entre 45 minutes et une heure et demie, en fonction du nombre de branches artérielles à occlure.
Le risque principal de cette embolisation, bien que rare, est l’hématome au point de ponction artérielle. C’est pour cette raison qu’un pansement compressif est confectionné en fin d’intervention et qu’un repos au lit pendant 24 heures est programmé.
Les patients ayant une récidive postopératoire, une contre-indication chirurgicale ou traités par une anticoagulation au long cours sont particulièrement éligibles à cette procédure.
Les études décrivent une amélioration de 60 à 80 % des symptômes, avec en moyenne des taux de récidives à un an d’environ 25%.
Comment se déroule une embolisation à Olympe Imagerie?
Les embolisations sont effectuées sur le site de l’hôpital privé d’Antony. Elles sont généralement réalisées au décours d’une courte hospitalisation pendant 24 heures, avec une hospitalisation le matin de l’intervention, à l’exception des embolisations de varicocèles réalisées en ambulatoire. L’hospitalisation a deux objectifs : la surveillance du point de ponction vasculaire et la gestion de la douleur postopératoire.
Les interventions sont organisées par le secrétariat de radiologie interventionnelle après la réalisation d’une consultation de radiologie interventionnelle.
Après chaque intervention, une première consultation de suivi est réalisée au bout de 3 mois.
Quelles sont les complications possibles d’une embolisation ?
Les complications après embolisation sont rares. Pour toutes les embolisations, le principal risque est l’hématome au point de ponction situé dans l’aine droite. L’hématome au point de ponction est prévenu par la réalisation d’un pansement compressif une fois le matériel retiré et par le repos en décubitus dorsal après le geste.
Pour les embolisations utérines et prostatiques, il y a un risque théorique et rare d’infection de la cavité utérine (endométrite) ou de la glande prostatique (prostatite).
Pour les embolisations prostatiques, il peut y avoir un saignement transitoire dans les urines (hématurie) et une difficulté initiale à la miction (dysurie et globe vésical), nécessitant très rarement un sondage de la vessie.
Le guidage par l’image des embolisations permet de cibler très précisément le largage des agents emboligènes dans les vaisseaux cibles, afin de prévenir une embolisation inappropriée d’autres vaisseaux (vessie et rectum principalement).
Où trouver ces examens
Voici la liste des établissements où cet examen est pratiqué