La neuroradiologie est un domaine radiologique étudiant le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et le système nerveux périphérique (l’ensemble plexus nerveux et des nerfs des membres supérieurs et des membres inférieurs).
L’IRM et le scanner sont les deux principales modalités d’imagerie médicale sur lesquelles repose l’étude du cerveau et de la moelle épinière.
L’IRM et l’échographie ciblée permettent l’étude des nerfs périphériques.
L’électroneuromyogramme (ENMG) n’est pas un examen réalisé par les radiologues. Il s’agit d’une étude nerveuse fonctionnelle pratiquée dans les services de neurologie.
AVC / accident vasculaire cérébral
L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est une grande problématique de santé publique. Il s’agit d’une urgence médicale nécessitant de contacter le plus rapidement possible le SAMU pour un adressage spécialisé dans un service hospitalier adapté.
Les principaux signes évocateurs d’Accident Vasculaire Cérébral sont une déformation de la bouche (paralysie faciale), une faiblesse d’un côté du corps (bras ou jambe) et/ou des troubles de la parole.
Les AVC sont de deux types : les accidents ischémiques liés à un vaisseau (artère) bouché (85% des cas) et les accidents hémorragiques la plupart du temps lié à la rupture d’un vaisseau dans le crâne (15% des cas). Lorsqu’une suspicion d’AVC est posée par le médecin, l’imagerie médicale est convoquée en urgence pour établir le diagnostic et guider le traitement. L’IRM cérébrale en première intention, et le scanner cérébral en cas de non disponibilité de l’IRM, sont les deux examens réalisables en urgence pour poser le diagnostic positif de l’AVC et établir son mécanisme (ischémie ou hémorragie). Nos deux sites hospitaliers (hôpital privé d’Antony et hôpital privé Jacques Cartier) disposent d’un service d’accueil des urgences et d’un pôle d’imagerie médicale d’urgence adapté.
Troubles cognitifs/démence
Les troubles cognitifs correspondent à une baisse acquise des capacités cognitives de la personne, comme la mémoire. Ces troubles évoluent progressivement vers un syndrome démentiel, causé principalement par les maladies neurodégénératives (70-90 % des démences) comme la maladie d’Alzheimer (> 70 % des maladies neurodégénératives). Les démences sont alors une cause importante de perte d’autonomie, touchant principalement les personnes âgées.
Le diagnostic des troubles cognitifs et des démences, comme la maladie d’Alzheimer, repose sur un faisceau d’arguments complémentaires, cliniques, biologiques et radiologiques. L’IRM cérébrale représente l’examen radiologique optimal pour faire le bilan d’un trouble cognitif, à la recherche d’une cause spécifique de démence (tumeur cérébrale, maladie des petits vaisseaux, hémorragies, atrophie hippocampique, etc.). Parfois, un scanner cérébral peut être réalisé afin d’éliminer des causes particulières comme les saignements intracrâniens ou des tumeurs cérébrales).
L’IRM cérébrale et/ou le scanner cérébral sont prescrits sans degré d’urgence et complètent le bilan global réalisé par le médecin généraliste, le neurologue et/ou le gériatre.
Céphalées / migraine
Les céphalées correspondent aux maux de tête. La céphalées de tension et la migraine sont les principales pathologies source de céphalées (dites primaires, cause anomalie cérébrale retrouvée par ailleurs), mais il existe de nombreuses causes beaucoup plus rares de céphalées (pathologie des sinus, troubles oculaires, méningites, saignements intracrâniens, caillots sanguins dans les veines cérébrales, etc.).
Les céphalées sont un symptôme très fréquent de consultation et la migraine constitue, après la lombalgie chronique, la deuxième cause de handicap chronique de l’adulte. En cas de céphalée récente et/ou inhabituelle, de céphalée progressive, de céphalée associée à une fièvre et à un syndrome méningé ou de céphalée d’apparition brutale, une consultation est préconisée urgemment pour réaliser un bilan global.
La neuroradiologie (IRM cérébrale, scanner cérébral et des sinus, imagerie des vaisseaux du cou et du crâne comme l’angioscanner et l’angio-IRM des troncs supra-aortiques) fait partie de l’arsenal diagnostique en neurologie. Elle est demandée par le médecin en fonction de l’examen clinique et des données biologiques, avec un degré d’urgence apprécié par le médecin.
Sclérose en plaques
La Sclérose en Plaques (SEP) est une maladie inflammatoire démyélinisante chronique touchant le système nerveux central, composé du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs optiques. Cette maladie évolue généralement en poussées successives, générant une multitudes de symptômes et de signes cliniques neurologiques focaux (moteurs, sensitifs, visuels, etc.), comme la névrite optique rétro-bulbaire (NORB).
Le principal examen d’imagerie médicale permettant le diagnostic et le suivi de la Sclérose en Plaques est l’IRM cérébrale et l’IRM médullaire. Il s’agit de deux examens de neuroradiologie ciblant le cerveau et les nerfs optiques (IRM cérébrale) et la moelle épinière (IRM médullaire). Ces IRM sont généralement réalisées avec une injection de produit de contraste gadolinés. L’objectif de ces IRM est de mettre en évidences des plages d’inflammation de la substance blanche (composée des axones des neurones) cérébrale, cérébelleuse et médullaire, visibles sous formes d’hypersignaux (images brillantes) sur une séquence particulière dénommée séquence FLAIR. La répartition de ces plages, l’apparition de nouvelles plages sur des examens de contrôle successifs, ainsi que la présence de plages inflammatoires actives rehaussées par le produit de contraste sont des signes radiologiques permettant de suivre l’évolution de la maladie, le diagnostic des poussées et le contrôle de la maladie sous traitement.
Tous nos sites comportant des IRM (Antony, Massy, Dourdan) réalisent le bilan et le suivi des pathologies neurologiques, dont la Sclérose en Plaques.
Adénome Hypophysaire
L’hypophyse est une petite glande de quelques millimètres de diamètre située au centre du crâne, au sein d’un renfoncement de la base du crâne nommé selle turcique. La principale pathologie touchant l’hypophyse est l’adénome hypophysaire. Il s’agit d’une pathologie nodulaire (petite tumeur) pouvant sécréter (c’est-à-dire infuser dans la circulation sanguine) différentes hormones (par exemple la prolactine) et entraîner ainsi des symptômes et des signes cliniques en lien avec cette sécrétion anormale (pour la prolactine, une gynécomastie et une galactorrhée, à savoir une production anormale de lait par les seins). De plus, si l’adénome est volumineux, il peut engendrer des compressions des structures anatomiques situées autour de l’hypophyse et les complications qui leurs sont liées (par exemple des troubles visuels liés à la compression du croisement des voies visuelles situées juste au-dessus de l’hypophyse.
L’examen clé de neuroradiologie pour le diagnostic et le suivi des pathologies hypophysaires comme l’adénome est l’IRM hypophysaire. Cette IRM correspond à une étude ciblée en haute résolution de la selle turcique et des structures environnantes du cerveau et de la base du crâne. Ces IRM hypophysaires sont généralement réalisées avec une injection de produit de contraste gadoliné.
Autres pathologies neurologiques
De multiples pathologies neurologiques nécessitent une exploration en neuroradiologie. Le spectre des examens de neuroradiologie est large : IRM cérébrale, IRM médullaire, IRM des voies optiques, IRM des conduits auditifs internes, angio-IRM cérébral et des troncs supra-aortiques, IRM des plexus nerveux, scanner cérébral ou angioscanner cérébral et des troncs supra-aortiques (artères carotides et artères vertébrales).
Quelques exemples de pathologies nécessitant une imagerie pour le bilan et/ou son suivi :
les épilepsies, le syndrome parkinsonien, les migraines, les pathologies des nerfs optiques, l’hydrocéphalie, les cancers du cerveau et de la moelle épinière, les encéphalites, les névralgies du trijumeau, les algies vasculaires de la face, les mouvements anormaux, etc.